1/10 Touring Car Racing

Coupe de France 1/10 Touring:

(reportage et photos: Fabien Valantin / Copyrights © rcinfos - adaptaweb)

Note: toutes les photos peuvent être agrandies par un simple clic.

Depuis plus de 10 ans, l’HARC76 nous accueille de façon chaleureuse et "professionnelle", mais c’est avec regret que nous avons appris que c’était la dernière fois que nous allions rouler dans les locaux actuels, ceux-ci étant voués à disparaître pour laisser place à l’agrandissement du port du Havre. Bref, passé ce petit moment de déception, le club a fait preuve de beaucoup de savoir faire dans l’organisation de cette coupe de France, que ce soit au niveau de la buvette ou du timing de la course parfaitement respecté. Dans un autre registre, ce fut une excellente idée de faire cette compétition en indoor, car les conditions climatiques n’auraient pas été avec nous si cela avait dû se passer sur une piste extérieure, et ce, quelque soit l’endroit choisi sur le territoire national.

Participation:

Participation plus que moyenne pour cette épreuve, avec à peine 50 pilotes réunis sur les 3 catégories. On pourra trouver plusieurs explications à cela, comme par exemple la trop grande proximité avec les vacances estivales, le manque de moyen général, que la course se déroule en indoor, le côté excentré du lieu, etc. Mais il n’empêche que la date de cet événement est connue depuis le début d’année, que pour beaucoup c’est la seule course nationale de l’année et que par conséquent, il est important de ne pas la louper. Par son côté justement estival, l’ambiance était très détendue, les informations circulaient bien dans les stands, notamment sur l’utilisation des produits à pneus.

La piste:

Le tracé est entièrement réalisé en moquette de couleur gris foncé, mais elle n’est pas déroulée de la même façon que les pistes de même type, mais réalisé comme une véritable piste extérieure mais avec un revêtement en moquette, et non pas en bitume. Cela donne par conséquent un feeling différent des courses qui se déroulent sur ce genre de surface, notamment dû à la taille qui n’est pas habituelle, car elle doit facilement représenter 2 à 3 fois la surface d’une piste indoor classique. Pour des raisons d’humidité récurrente, le club ne peut pas coller de façon permanente la moquette au sol, et du coup, ils sont obligés de faire chevaucher dans le sens de la marche les différentes parties.

Coupe de France - piste du Havre

Le tracé en lui-même maintenant : il est à la fois très technique et rapide, et demande à la fois une voiture capable d’un grand confort, sans rien négliger côté précision et motricité. Pour arriver à ce genre de compromis, plusieurs écoles se sont disputées, dont 2 en particulier: le spool et la roue libre.

Pour bénéficier d’une régularité importante, l’option spool pouvait être très pertinente, toutefois, pour aller vraiment vite, la roue libre était quasi incontournable. Ensuite, tout le reste n’était qu’une question de sensibilité de pilote, car chacun cherchait quelque chose de précis, même si dans les grandes lignes, tous les réglages des teams étaient proches.

Partons pour un tour de piste. Tout débute par une longue ligne droite qui met à rude épreuve les motorisations et se finit par un virage à droite qui est particulièrement difficile à négocier à cause du chevauchement de la moquette à cette endroit précis. S’en suit un deuxième gauche qui débouche sur une double épingle qui fait office de chicane. Le placement de l’auto à cet endroit est assez délicat en fonction de la position choisie sur le podium. Vient ensuite une succession de virages dont un en diagonale, et qu’il fallait raser le plus près possible sous peine d’un mauvais ajustement pour la suite des événements. On continu avec une autre succession de virages qui nous fait aboutir à un petit bout droit qu’il fallait prendre tout en courbe pour pouvoir plonger dans l’épingle qui se trouvait à l’extrême droite de la piste, qui conditionnait une partie excessivement importante de la piste puisque à cette endroit était installé une épingle en diagonale de laquelle dépendait toute la réussite du début de la ligne droite, partie critique où des places ont été perdues durant les finales. Et voici un premier tour d’effectué. A titre d’information, il fallait en effectuer une quinzaine en sport, entre 16 et 17 en Supersport B et entre 17 et 18 en Supersport A.

Technique:

Aucune nouveauté notable n’était visible durant cette coupe de France. Toute fois, par l’intermédiaire du magasin Select Model, on a pu voir quelques "bidouilles":

-Muchmore : support de stand en alu
-Novak : petit variateur pour moteur 12 et plus
-Straight : diodes Schottky triées

Côté motorisation, beaucoup de moteurs Checkpoint et dérivés étaient visibles, et dans des bobinages assez variés, allant du 7*1 au 12*1. Les pilotes apprécient beaucoup leur facilité d’utilisation, leur performance, ainsi que l’entretient légèrement réduit par rapport aux architectures plus classiques. Il y avait par contre peut être moins de V2 que d’habitude, les pilotes voulant investir dans les moteurs ont préféré attendre la sortie commerciale de la nouvelle tête apparue lors de championnat du monde en Italie. Les moteurs de la marque Corally sont toujours aussi bien représentés, comme quoi, les valeurs sûres le restent souvent longtemps, tout comme dans la catégorie Sport, où rien d’autre n’est utilisé, malgré le choix plus important cette année. La technologie brushless continue à perdre un peu de terrain, car après le recul de la représentation à Villerest, la tendance continue, mais les pilotes sont surtout en attente des sorties commerciales des produits qui étaient eux aussi visibles à Collegno. Aucun mouvement du côté des accus, rien n’est apparu aux worlds, même juste dans les stands, les IB donnant entière satisfaction et tous les trieurs les proposent. Toujours dans le domaine des accus, la plaque Muchmore poursuit gentiment sa percée, car malgré son prix, elle offre des possibilités très intéressantes et regroupe plusieurs choses en une. Par contre, grosse chute de représentation des variateurs KO et ses dérivés, au profit du Icube de chez Robitronic, et quelques représentants de la marque Keyence.

Xray: beaucoup plus de réussite pour la marque que depuis le début de cette saison, avec au moins une voiture de la marque sur le podium de chaque catégorie. C’est la T2 qui est l’auto la plus représentée, suivie de quelques FK05 survivantes et une T1R "carbonisée". Côté news/réglages, pas de nouvelles pièces dispo depuis les worlds, elles n’ont sans doute pas remporté l’adhésion des pilotes. Les pilotes utilisaient en majorité la roue libre, voir la fameuse roue libre intermédiaire, qui, d’après L. Urbain, apporte un plus en précision, car les roues avant sont "guidées". Le concept multi-flex lui est de plus en plus laissé de côté, les pilotes ne l’utilisant que partiellement, surtout au niveau de la platine (tout du moins sur la moquette).

Tamiya: les Tamiya sont toujours aux avant-postes et le prouvent par l’intermédiaire de C. N’Diaye avec sa seconde place en Supersport A. Aucun pilote ne disposait de la Marc Rheinard edition, tout les pilotes utilisaient la version MSX, le seul exemplaire visible était détenu par le magasin Millenium Racing. L’occasion nous a été donnée d’apercevoir dans les mains d’A. Tarantino un TB Evo 5. Pour les personnes ne connaissant pas l’auto, il s’agit de la 5ème version de la fameuse lignée TB. Il s’agit d’un concept parallèle au 415 faisant appel à une transmission à cardan. Pour ce TB Evo 5, beaucoup de subtilités qui seraient ici trop longues à énumérer, et je vous invite tous à faire un tour sur le site Tamiya. Pour en revenir à la course, Aurelio expliquait que comparé à un 415, l’auto était beaucoup plus difficile à piloter, dû en grande partie à l’aspect très direct de la transmission. Malgré ça, il a tout de même réussi à se placer en finale A (Supersport B), ce qui est plutôt bon signe. Pour ce qui est des réglages, C. N’Diaye semblait donner le "LA", notamment pour l’utilisation de la roue libre.

Hotbodies: peu d’exemplaire visibles dans les stands. On notera toutefois l’arrivée officielle de J. Carpentier au sein du team "officieux" Hotbodies France. Aucune des nouvelles pièces apparues lors du World n’était présente sur les voitures présentent dans les stands. Par contre, il semblerait que les pièces Titanium Racing ne soit pas la référence dans le domaine de "l’after market", le choix des matériaux pour leur différentes options ne semblant pas être le plus judicieux, affaire à suivre.

Team Associated: de moins en moins d'Asso dans les stands, toutes générations confondues. Tout le monde semble attendre la "TC5" sans forcement savoir à quoi elle ressemble. Peut on traduire ça comme une sorte de traumatisme après les échecs relatifs des TC4 Team et Factory team ? Bref, il suffira peut être d’être patient, et seront récompensés les puristes.

Schumacher: une seule voiture présente, dans les mains expertes de Laurent Alexandre. Encore une fois, la roue libre était de rigueur, sinon, RAS.

Corally: représentation dans la moyenne pour la RDX, avec quand même 3 exemplaires en finale A Supersport A. Les différentes pièces apparues lors du world n’ont pas été adoptées par l’ensemble des officiels, seul J. Delalondre utilisait l’ensemble de ces pièces : nouvelle platine, renvoi de direction central, nouveaux triangles. Pour la transmission, peu de problème de choix, la majorité des pilotes roulait en roue libre. Contrairement à ce qui était annoncé à Villerest, pas de nouvelle auto prévue avant un moment.

Yokomo : 2 autos étaient présentes lors de cette course. Aucune news, les autos sont conformes à ce qu’on avait pu voir lors des manches précédentes.

Commission technique, part 2:

Quelques éclaircissements nous ont été donnés pas M. Vialla lors de la commission technique qui a eu lieu juste après la fin de la dernière qualification samedi soir. Deux points en particuliers ont été soulevés: la disparition programmée de la catégorie Sport en championnat de France (mais pas de ligue, et peut être dans la même mesure, à la catégorie Supersport B) pour laisser place à un championnat de France élite où seuls les pilotes sélectionnés dans l’actuelle catégorie Supersport A seraient en mesure d’y participer. Le 2ème point fut le vote par les pilotes présents de faire courir le championnat de France sur 2 jours (contre 3 à ce jour, même si le vendredi n’a pas de valeur officielle). A l’issue du vote, une majorité de pilotes étaient partisans d’une solution sur 2 jours. Pour le reste de cette commission, il a été fait allusion au changement des pneus (qui sera fixé sur celui de l’euro) et sur un éventuel changement de format (8 min, 4 éléments, etc.). Là aussi, on devra attendre ce que décidera l’EFRA.

Qualifications:

Sport: c’est le savoyard S. Gradelet qui réalisera la pole avec 0 point, en l’absence du leader de la catégorie, O. Beining. Sylvain sera toutefoi chahuté par le jeune et prometteur C. Rondelle qui se placera à la seconde place avec 2, en embuscade pour les finales. A la trosième position, nous trouvons A. Rollier avec 5 points, à la quatrième D. Picavet et à la cinquième, M. Pascal. Pour compléter le tableau, voyons qui nous trouvons ensuite: iI s’agit de Y. Gradelet, récent second à Villerest et qui a eu un peu de mal avec la moquette normande. Pour finir, et dans l’ordre: A. Mir avec 13 points, T. Marchal avec 16 points et C. Simon avec 18 points.

Supersport B: ce coup-ci, ce sont les locaux qui prennent le pouvoir, avec en tête de liste S. Capon qui réalisera une pole nette et sans bavure que personne ne pourra contester avec 0 point. Il est suivi par son team mate et club mate J. Grossoeuvre qui capitalise lui 4 points. A la troisième place, il se trouve qu’il y a un autre local, S. Varin, qui à lui 7 points. Ca donne pour l’instant 3 locaux aux 3 premières, un beau tir groupé. Pour la place de quatième, c’est E. Saurou avec 7 points, suivi part A. Leboucher avec 10 points et N. Moncomble avec 13 points. Pour terminer, G. Hendrickx 16 points, F. Jadot 20 points, V. Woutisseth 23 points et enfin A. Tarantino 26 points.

Supersport A: la pole fut difficile à attribuer entre J. Delalondre, l’homme à battre ce weekend et C. N’Diaye, récemment couronné champion de France 2006. Ils se sont retrouvés chacun avec 0 point, chose assez peu commune pour être soulignée. Pour les départager, il a fallut regarder qui était le plus "rapide" et c’est J. Delalondre qui a gagné. En effet, il a été le seul à arriver à passer la barre des 18t lors de ces qualifications. A la troisième, W. Pollet-Villard qui a réussi à très bien se placer malgré une motorisation moindre. En quatrième, J. Carpentier, tout auréolé du titre officieux de "meilleurs français au world" et à la cinquième, Joan Urbain. Pour compléter ce tableau, à la sixième place A. Thréhout, à la septième M. Rascol, à la huitième L. Urbain, à la neuvième P. Vialla et pour finir à la dixième F. Valantin.

Finales:

Sport: pour l’obtention de la victoire, la lutte allait opposer le pole man S. Gradelet et C. Rondelle, et le duel tourna à l’avantage de ce dernier, réussissant au passage à griller la priorité à S. Gradelet deux fois. Comme d’après le règlement, le vainqueur des deux premières finales n’a pas le droit de participer à la troisième, ça a laissé le champ libre à S. Gradelet pour consolider sa seconde place et à son cousin Yann (Gradelet) pour compléter le podium. D’ailleurs, la lutte entre les cousins aurait très bien pu pencher du côté de Yann, car seulement 1 point les sépara à l’issue des trois finales. Ce qui n’empêcha pas Y. Gradelet de transpirer puisque il était lui-même sous la menace d’A. Rollier, tous deux ayant 5 points, et comme le veut le règlement, c’est le plus rapide qui gagne et par conséquent, c’est Yann qui s’octroie la troisième marche du podium. En toute logique, c’est donc A. Rollier qui est quatrième. Suivent D. Picavet en 5, T. Marchal en 6, son père Pascal en 7, C. Simon en 8 et en 9 A. Mir.

Supersport B: à l’image de ses qualifications, S. Capon n’aura pas fait dans la dentelle et gagnera sans une certaine facilité les deux premières manches de finales. A la seconde position, J. Grossoeuvre qui aura fait tout son possible pour essayer de passer le leader, mais sans succès, devant se contenter de la place de dauphin. En troisième, Eric Saurou, qui a bien su gérer sont départ de la quatrième place sur la grille, et qui s’octroie la place qu’occupé S. Varin, qui lui finit sixième. En 4, là aussi une très belle remonté, celle de F. Jadot, qui lui partait bien loin, à savoir la huitième place en qualifs, et qui au prix de gros efforts, se place au pied du podium. Dans ce jeu des chaises musicales, G. Hendrickx s’en sort très bien aussi, puisque partant de la septième place, il récupère la cinquième, celle qu’occupait A. Leboucher en qualifs, finissant lui à la septième au finale. A la huitième, N. Moncomble, à la neuvième V. Woutisseth et pour compléter le tableau A. Tarantino à la dixième.

Supersport A: tout comme S. Capon en Supersport B, J. Delalondre n’a laissé à personne le soin de gagner chez lui. Jérémy s’accapare les deux premières finales pour mieux laisser les autres concurrents se débrouiller, très sympa de sa part. Pour la place de second, on retrouve naturellement C. N’Diaye suivit par la plus belle remontée du weekend, qui est à mettre à l’actif de L. Urbain, qui ne s’est pas laissé démonter par les plus habitués que lui dans cette catégorie et qui prend la troisième place, une très belle prestation que l’on espère tous retrouver dès la cinquième manche du championnat de France à Manspach. A la quatrième place, J. Carpentier, qui ne perd pas de place par rapport à son résultat de qualification, qui est suivi par W. Pollet-Villard, qui malheureusement pour lui, n’a pas pu ou su profiter de sa place de troisième sur la grille de départ. En 6, J. Urbain qui lui aussi perd une place par rapport à son résultat des qualifs. En 7 A. Thréhout, en 8 P. Vialla, en 9 M. Rascol et pour finir F. Valantin en 10.

Le podium SuperSport A:

Cyril N'Daye (2), Jérémy Delalondre (1) et Lucas Urbain (3).

Le podium SuperSport B:

Julien Grossoeuvre (2), Simon Capon (1) et Eric Saurou (3).

Le podium Sport:

Sylvain Gradelet (2), Cyril Rondelle (1) et Yann Gradelet (3).

La carte postale:

Une course nationale de plus de courue, plusieurs points sont à noter à mon avis. Déjà la fréquentation, qui est quand même très faible. Même si on tient compte de tous les paramètres qui entrent en jeu, cela n’explique pas tout. Les pilotes et les instances dirigeantes feraient bien de se remettre un peu en question, de savoir précisément ce qu’ils veulent et attendent, les uns de la part de la fédération, les autres, des pratiquants, toute discipline confondue. La course en elle-même s’est très bien déroulée, sous le regard tout particulier du chronométreur officiel (il se reconnaîtra) et du président, D. Delalondre. Pour conclure, je pense que tout le monde est rentré chez soi en ayant l’impression justifiée de s’être amusé, et le club peut estimer avoir très bien rempli sa part du contrat, et baisser le rideau sur une belle épreuve, alors rendez vous à Manspach pour d’autres aventures !!!

 

Coupe de France - piste du Havre
Coupe de France - piste du Havre
Tamiya 415 MSX - Eric Saurou
Tamiya 415 MSX - Eric Saurou
Tamiya 415 MSX - Eric Saurou
Tamiya TB Evo 5
Tamiya TB Evo 5
Tamiya TB Evo 5
Tamiya TRF 415 MSX
Tamiya TRF 415 MSX
Tamiya TRF 415 MSX
Tamiya TRF 415 MSX
Tamiya TRF 415 MSX
Tamiya TRF 415 MSX
Tamiya TRF 415 MSX
Xray T2
Xray T2
Xray T2
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Hotbodies Cyclone
Hotbodies Cyclone
Hotbodies Cyclone
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Xray FK'05
Xray FK'05
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