Championnat de France 1/12 piste
manche 4 à Montbrison:

Montbrison : la bataille des Champions

(Reportage: Olivier Beining / Copyrights © rcinfos - adaptaweb)

Note: toutes les photos peuvent être agrandies par un simple clic.

Il aura fallut attendre la quatrième et dernière manche, qui s’est courue le week-end du 17 et 18 février dernier à Montbrison, pour connaître le champion de France 1/12ème 2006/2007. C’est finalement Pierre-François Brunet qui remporte ce titre acquis "chaudement" dans tous les sens du terme devant le pilote local Philippe Vialla, champion de France en titre.

L’organisation: c'est le club expérimenté de Montbrison, dans la Loire, qui aura la responsabilité d’organiser cette dernière manche. Fief du 1/12, l’AMCM est présidé par Michel Vialla, vice président fédéral de la catégorie électrique piste. L’AMCM a organisé en 2003 les championnats d’Europe 1/12ème et par conséquent, l’organisation sera sans failles car bien rôdée.

Avec une bonne promotion, le public viendra en masse le dimanche pour assister aux finales. La presse locale aussi sera présente afin de promouvoir cette catégorie. Monsieur Couvreur sera au micro toute la journée du dimanche pour expliquer au public les spécificités de la catégorie. Il sera aussi sollicité tout le week-end pour rescotcher la moquette, un grand classique en course indoor.

		Avec une bonne promotion, le public viendra en masse le dimanche pour assister aux finales. La presse locale aussi sera présente afin de promouvoir cette catégorie. Monsieur Couvreur sera au micro toute la journée du dimanche pour expliquer au public les spécificités de la catégorie. Il sera aussi sollicité tout le week-end pour rescotcher la moquette, un grand classique en course indoor. Au niveau du contrôle technique, pas de mauvaise surprise, d’autant que Michel Vialla décidera de ne pas suivre l’EFRA qui avait sorti une nouvelle liste de carrosseries excluant la Speed 12 utilisée par 80% des pilotes. Merci Michel !

Côté buvette, l’équipe Montbrisonnaise sera efficace comme à l’accoutumée en proposant des petits déjeuners complets, ainsi que des assiettes complètes pour les déjeuners. Bref, les pilotes seront à leur aise tout le week-end. La course 1/12 sera doublée d’une course Touring qui permettra d’avoir un planning de course confortable.

La piste: comme à Porte les Valence, les pilotes découvriront le tracé le samedi matin. Tout le monde pourra constater qu’au premier abord, la piste ressemble à un pacman avec son balisage "road rail" et son tracé technique. Mais à y regarder de plus près, celui-ci se voudra assez roulant malgré les 13 secondes minimum qu’il faudra pour le parcourir.

Côté grip, il montera comme d’habitude tout au long du week-end sans pour autant atteindre des sommets comme sur les précédentes manches. En effet, peu de pilotes effectueront des "casquettes".

Le balisage sera craint de tous car très pénalisant lors d’une sortie et parfois destructeur pour les pneus. Les abords de la piste seront sécurisés par des tapis de sport afin de limiter la casse.

		Mais faisons un tour ensemble : après une ligne droite d’une trentaine de mètres, les bolides négocieront à fond un virage à 90° tronqué qui donnera lui-même sur une épingle à droite qui précédera une remontée sur un pif paf à gauche. Ensuite il faudra redescendre en oblique à droite avant de prendre une épingle à droite qui donnera sur une chicane rapide puis une épingle à droite qui conditionnera une trajectoire parabolique à gauche. Ensuite une petite ligne droite permettra de revenir sur le comptage qui est situé avant une chicane rapide et piégeuse qui conditionnera le retour sur la ligne droite.

Ce tracé demandera beaucoup de rythme et il faudra veiller à ne pas trop "taper" dans les accus pour ne pas terminer vide.

La participation: traditionnellement, la dernière manche d’un championnat est désertée par les pilotes.

		Montbrison sera l’exception qui confirme la règle puisque 29 pilotes feront le déplacement. Ceci dit, cela peut sans doute s’expliquer par le fait que l’AMCM compte parmi ses membres le double champion de France de la catégorie, Philippe Vialla, ce qui draine sans conteste un bon nombre de pilotes.

Côté DTM, 18 pilotes viendront en découdre sur ce tracé sinueux pour des échelles 1/10ème. L’ambiance fairplay qui règnera dans les stands sera retranscrite sur la piste car aucun stop and go ne sera infligé et les pilotes seront attentifs aux leaders même si les finales A seront malgré tout un peu brouillon : trop de pression sans doute….

Le tour des stands: peu de nouveautés logiquement pour cette dernière manche. Cependant quelques détails ont été travaillés par certains pilotes. A l’image de Fabien Risbourg, qui utilisera une pièce d’origine Yokomo afin d’éliminer le réglage du tweek.

		Pièce de blocage de Té Yokomo sur la voiture de Fabien Risbourg.
		RC12L4 de Fabien Risbourg.

Au niveau électronique, Stéphane Prost et Walter Pollet-Villard utiliseront l’élévateur de tension d’origine Laje. Mathias Rascol nous a présenté la gamme de graisses pour damper d’origine IRS. Cette marque propose aussi des rondelles de différentiel allégées.

		Huiles pour Damper d'origine IRS.
		Rondelles de différentiel allégées d'origine IRS.

Côté châssis, chez CRC, la Generation X commence à percer puisque 3 modèles seront présents. Le plus performant sera celui de Simon Rubet, strictement d’origine. Lionel Robin, optera pour un train avant CRC "classique" sur sa Generation X. Curieux lorsque l’on sait que c'est justement le train avant qui est la plus grosse évolution depuis la Carpet Knife 3.2.

		Géneration X de Lionel Robin avec train avant CRC "classique".
		Train avant de la generation X de Lionel Robin.
		Train arrière de la generation X de Lionel Robin.

Du côté des pneus, la marque GRP semble prendre le pas sur JACO pour le meilleur rapport qualité/prix. CRC tire encore une fois son épingle du jeu en séduisant le plus grand nombre de pilotes avec ses jantes grand diamètre.

La course:

		Coup de théatre d’emblée en qualification pour Pierre-François Brunet qui juste avant le départ, verra sa voiture prendre littéralement feu sur la grille (et pas le grill).
		Bon réflex de Jérémy Limoges qui évacuera la voiture à l’extérieur de la salle pour être éteinte à coup de pied par Michel Vialla. On ne connaitra pas la raison de ce court circuit. Pierre-François Brunet réussira à se qualifier quand même à la 4ème place malgré un moteur classique moins puissant.

Ceci fera l’affaire d’Arnaud Constanty qui finalement s’emparera de la pôle position malgré les assauts de Simon Rubet, deuxième et Philippe Vialla troisième. Le cinquième à se qualifier en A sera Loick Etienne suivi de Mathias Rascol, Xavier Ansellem et Stéphane Bouche.

Les courses se suivent et se ressemblent pour Walter Pollet-Villard qui abandonnera la course le dimanche matin suite à des coupures à répétition de son ensemble brushless neuf…..une saison à oublier pour lui.

Dans les finales, Arnaud Constanty ne pourra pas profiter de sa pôle position et c'est Simon Rubet qui s’imposera devant Loick Etienne Philippe Vialla dans la première manche.

		Dans la deuxième manche, Pierre-François Brunet surprendra ses concurrents en l’emportant malgré le manque de vitesse de pointe de son moteur. Il sera plus rapide dans les enfilades mais perdra toute son avance en ligne droite. Il s’imposera devant Philippe Vialla qui et Simon Rubet.
		Dans la troisième et dernière manche, c'est Philippe Vialla qui se détachera en compagnie de Simon Rubet pour finir avec presque un tour d’avance sur Pierre-François Brunet qui finira troisième. Ce classement sera d’ailleurs celui de la course complété par Loick Etienne, Arnaud Constanty, Stéphane Bouche, Xavier Ansellem et enfin Mathias Rascol.

La finale B sera remportée par Olivier Beining, la C par Lionel Robin, et la D par David Mangin. En DTM, c'est le pilote local Rémi Couvreur qui prendra la pôle position suivi par Fabien Valantin et Hugo Ragaut. Au final, le pôleman l’emportera devant Hugo Ragaut et Fabien Valantin.

		Podium de la course: Pierre-François Brunet (3), Philippe Vialla (1) et Simon Rubet (2).
		Podium du Championnat de France: Philippe Vialla (3), Pierre-François Brunet (1) et Simon Rubet (2).
		Podium de l'amicale Touring: Fabien Valantin (3), Rémi Couvreur (1) et, absent sur la photo, Hugo Ragaut (2).

Le bilan du week-end et du championnat:

Philippe Vialla, comme nous le pressentions, a su s’imposer sur ses terres, profitant des désagréments connus par Pierre-François Brunet. Ainsi, le championnat 2006-2007 aura tenu toutes ses promesses.

La fréquentation sur chaque manche aura été plutôt bonne et constante (une moyenne de 26 pilotes par manche), la technique brushless se sera bien implantée dans cette catégorie, sans garantie de fiabilité cependant.

		Les trois premiers du championnat de France: Pierre-François Brunet (centre), Simon Rubet (droite) et Philippe Vialla (gauche).
		Pierre-François Brunet, nouveau champion de France 1/12 2006/2007.

Le début de saison laissera plutôt présager une domination outrageuse et sans concession de Pierre-François Brunet qui subira ensuite une série de déconvenues techniques hors norme. Pour autant, ses rivaux directs, Simon Rubet et Philippe Vialla n’auront pu saisir leur chance et laisseront Jérémy Limoges se révéler à Porte les Valences.

Avec sa victoire à Montbrison, Philippe Vialla pose les jalons d’une saison 2007-2008 qui sera sans doute palpitante. En attendant, nous souhaitons à Pierre-François Brunet de bien profiter de son tout nouveau titre amplement mérité: chapeau champion !